Evaluation et gestion intégrée des ressources en eau dans un contexte de variabilité hydro climatique : cas du bassin versant de la Falémé

Abstract

La thèse analyse le fonctionnement hydrologique de la Falémé, affluent du fleuve Sénégal dans le contexte de la péjoration pluviométrique qui a sévèrement affecté et qui affecte encore l’Afrique subsaharienne. La variabilité des écoulements du bassin versant de la Falémé est analysée pour la période 1950-2008 (59 ans), en comparant les lames d’eau reçues et les débits écoulés. L’approche combinée de données météorologiques (climat), hydrologiques (écoulement), socioéconomiques (démographie, culture, économie) et environnementales sur la base d’observations et d’enquêtes de terrain est ici privilégiée. La première partie fait l’état de la question sur l’hydrologie de la Falémé et l’analyse des concepts. La deuxième partie étudie la variabilité hydroclimatique sur la période 1950-2008. Il ressort de l’analyse que les déficits pluviométriques des décennies 1970 et 1980 ont été fortement ressentis dans les écoulements de la Falémé et de ses affluents. Les déficits d’écoulement sont nettement supérieurs aux déficits pluviométriques. La troisième partie est un essai de modélisation pour simuler les écoulements moyens des sous bassins de la Falémé, au pas de temps mensuels. Le modèle GR2M, qui a été appliqué et qui semble adapté, montre une nette tendance à la baisse des écoulements, notamment dans le sous-bassin de Fadougou. La quatrième partie concerne la gestion de l’eau dans le bassin. Malgré ses énormes potentialités, le bassin est caractérisé aujourd’hui par un déséquilibre écologique engendré par la baisse continue de la pluviométrie, les sécheresses répétées, la poussée démographique et les techniques de production inappropriées. L’atténuation des effets de ce déséquilibre passe par la définition et la mise en application d’un plan d’aménagement et de gestion des ressources en eau du bassin. Une Gestion Intégrée des Ressource en Eau à l’échelle du bassin de la Falémé devra permettre d’améliorer la capacité de résilience des hydrosystèmes et la capacité d’adaptation des différents acteurs et usagers de l’eau.