L’insécurité des personnes et des biens dans les gares routières d’Abidjan

Abstract

L’insécurité des personnes et des biens est un phénomène actuel qui suscite des inquiétudes au sein de la population. L’objectif de cette étude est d’analyser les facteurs explicatifs de l’insécurité ainsi que son impact sur les usagers des gares routières interurbaines du district d’Abidjan. Pour ce faire, ce sont les gares d’Adjamé (Ancienne gare et Nouvelle gare), de Yopougon (Siporex), d’Abobo (Gagnoa gare) et de Treichville (gare de Bassam) qui ont été notre terrain d’étude. La recherche documentaire, l’enquête interrogation et l’entretien clinique ont constitué les instruments de recueil des données. Les résultats de cette étude ont mis en exergue l’inadaptation de l’environnement architectural des gares routières. Celle-ci se manifeste par l’absence de clôture, d’éclairage public, de voies praticables, la présence de recoins et de culs-de-sac… A cela, il faut ajouter la présence peu visible des agents de sécurité publique, ce qui met à mal la prévention dissuasive. Par ailleurs, la peur, la colère, le sentiment d’être livré à soi et l’indignation sont quelques conséquences de l’insécurité sur les usagers des gares routières. Ces conséquences sont beaucoup plus graves lorsqu’elles concernent les victimes. A cet effet, les divers traumatismes (psychiques, physiques…) laissent toujours des séquelles chez ces victimes. Si les traumatismes physiques sont apparents, ce n’est pas toujours le cas des traumatismes psychiques, qui sont imperceptibles et laissent les victimes dans d’importantes souffrances.