Diversité et statut de conservation des poissons de la réserve de faune et de flore du haut-Bandama (centre-nord, côte d’ivoire).

Abstract

La présente étude réalisée entre janvier 2018 et février 2019 a permis de contribuer à la conservation et à la gestion durable de la faune ichtyologique du fleuve Bandama de la Réserve de Flore et de Faune du Haut Bandama, située au centre-nord de la Côte d’Ivoire. La collecte des poissons et les mesures des paramètres abiotiques ont été réalisées suivant le gradient amont-aval, sur 06 stations et durant 08 campagnes d’échantillonnage. La mesure des paramètres abiotiques s'est faite In-situ, entre 06 heures et 09 heures du matin, à chaque station d'échantillonnage. Les sondes ont été plongées dans l’eau, une fois stabilisées les valeurs ont été lues sur l’écran d’affichage. Les poissons ont été récoltés à l’aide de filets et de nasses posés entre 16 heures et 17 heures et relevés le lendemain entre 06 heures et 07 heures, pour la pêche nocturne. Ils sont reposés entre 07 heures et 08 heures puis relevés entre 15 heures et 16 heures, pour la pêche de jour. Par ailleurs, l’épervier a été utilisé pour capturer les poissons grâce à un appât (sons de maïs). La description des stations d’échantillonnages montrent que les stations BTA et BSA sont minéralisées (présence d’algues). L’analyse des paramètres physico-chimiques et hydromorphologiques relève une forte variation saisonnière des paramètres étudies. Au niveau de la richesse spécifique, la composition et la structure de l’ichtyofaune indiquent la présence de 33 espèces reparties entre 17 familles et 08 ordres, dont l’ordre des Siluriformes (10 espèces) est le plus diversifié. Par ailleurs, les valeurs de l’indice de Shannon et de Piélou indiquent un peuplement stable, équilibré et peu diversifié Le résultat relatif au facteur de condition est inférieur à 1. Ceci traduit la mauvaise condition de vie des poissons au niveau du fleuve Bandama dans la réserve La carte auto-organisatrice de Kohonen (SOM) a montré que la conductivité, le pH et la température influencent les espèces du groupe I. Tandis que, la largeur du lit mouille influence les espèces du groupe II. Quant à la profondeur du lit mouille, la vitesse du courant, l’oxygène dissous et la turbidité, ils influencent les espèces du groupe III. Selon la classification de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN, 2019), une espèce (Labeo coubie) est non évaluée et les 32 autres espèces ont une préoccupation mineure. Une espèce (Malapterurus electricus) à une vulnérabilité allant d’élevée à très élevée (74 %).