Caractérisation de la scintillation ionosphérique en fonction de l’angle d’élévation du satellite : Station GNSS de Korhogo (Nord de la Côte d’Ivoire).

Abstract

Aujourd’hui, en offrant la possibilité de mixer les signaux des différentes constellations de satellites, les systèmes globaux de positionnement et de navigation par satellites (GNSS) fournissent aux utilisateurs une meilleure disponibilité du positionnement précis. Cependant, les signaux GNSS subissent souvent une variation rapide d’amplitude et de phase lors de leur traversée de l'ionosphère, région de l’atmosphère terrestre où l’on assiste à la formation de « bulle » de plasma. Cette fluctuation du signal appelée scintillation ionosphérique, limite parfois de manière sévère les performances des GNSS. À la station de Korhogo située en région équatoriale Africaine, la dépendance de la scintillation ionosphérique avec l’angle d’élévation du satellite a été mise en évidence pour les jours magnétiquement calmes de l’année 2017. Il ressort de cette étude que l’occurrence et l’intensité de la scintillation ionosphérique diminue au fur et à mesure que l’angle d’élévation augmente. Les signaux provenant des satellites ayant des angles d’élévation de [30° à 45° [ sont impactés par des effets de scintillations ionosphérique de niveau moyen (0,2<S4<0,5). Ces effets sont plus fréquents aux solstices mais plus intenses aux équinoxes. Par contre les signaux compris entre 45° et 90° ne sont pas affectés par la scintillation (S4<0,2) quelle que soit la saison