Impact de l’érosion hydrique des sols sur les hydro systèmes : cas du barrage hydroagricole de Gnah (Centre-Nord, Côte d’Ivoire).

Abstract

L’objectif de ce présent travail est d’estimer les pertes en sol au niveau du bassin versant de Gnah (centre ouest de la Cote d’Ivoire), l’un des sous bassin versant de la Lobo. L’utilisation des Systèmes d’Information Géographique. Le modèle de Wischmeier a été adopté pour la modélisation des principaux facteurs impliqués dans les phénomènes érosifs. Le bassin versant de Gnah s’étend sur une superficie de 7877,23 ha, à l’extrême nord du grand bassin versant de la Lobo. Il est caractérisé par une altitude qui varie de 264 à 402 m avec une moyenne de 316 m. Le facteur d’érosivité R est en moyenne de 592,15 Mj.mm/ha.h.an avec une valeur maximale de 641,34 Mj.mm/ha.h.an. Le facteur d’érodibilité des sols varie de 0,2 à 0,34 avec une moyenne de 0,27. Le facteur topographique LS varie de 0 à 64,2. La confrontation des différentes cartes de ces paramètres a permis de déduire la carte d’érosion à partir de laquelle, il ressort que le phénomène d’érosion touche l’ensemble du bassin versant de Gnah mais à des niveaux différents. Ainsi, le taux moyen des pertes en sol est de 24,7 t/ha/an, avec 62% de la superficie du bassin versant est soumise à une érosion supérieur à 19,77 t/ha/an enregistrée principalement au niveau des zones caractérisées par une pente forte, érodibilité élevée et un faible couvert végétal, ce qui témoigne l’importance de ce phénomène au niveau du bassin étudié. Cependant l’étude de la morphologie montre que le barrage qui se trouve en amont a perdu 17 % de sa capacité de stockage d’eau.