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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/9579
Titre: Contribution à l'étude des besoins nutritionnels chez les larves et juvéniles de la perche fluviatile (Perca fluviatilis L.)
Auteur(s): Fiogbe, Emile Didier
Directeur(s): Micha, J. C.
Mots-clés: Etude
Larves
Juvéniles
Perche fluviatile
Date de publication: 19-déc-1996
Editeur: Faculté Universitaire Notre-Dame de la Paix- Namur, Belgique
Résumé: L'objectif de ce travail était d'étudier les besoins nutritionnels chez la perche fluviatile en vue de permettre la mise au point d'un schéma d'alimentation pour son élevage intensif. La capacité importante d'adaptation de la perche fluviatile à un large éventail de paramètres écologiques nous a amené à rechercher les conditions optimales de son élevage. En effet, la croissance de la perche en élevage sera comme celle de toutes les autres espèces piscicoles, le résultat d'une série de processus comportementaux et physiologiques qui commencera par la consommation d'aliment et finira par le dépôt de substances corporelles (Brett, 1979). L'étude des besoins nutritionnels de la perche fluviatile nous impose donc la connaissance des conditions optimales (milieu d'élevage et préférendum écologiques) de sa croissance pour mieux apprécier les performances zootechniques des aliments à lui apporter. Il est connu par exemple que l'augmentation de la température accélère la vitesse de digestion et entraîne l'augmentation du taux d'ingestion de l'aliment. Aussi, une bonne oxygénation assure le métabolisme des aliments ingérés, et par conséquent une bonne croissance et survie des poissons (De Silva et Anderson, 1995). Par ailleurs, la perche ne pouvant être élevée de façon rentable avec uniquement des proies vivantes comme dans son environnement naturel, la recherche de la taille effective de son passage précoce à un aliment artificiel a constitué une étude préalable à celle de ses besoins nutritionnels. Ainsi, toutes les recherches de besoins nutritionnels effectuées au cours de nos travaux sont exclusivement basées sur des jeunes perches parfaitement habituées à l'aliment artificiel sec. Pour une bonne gestion du temps dont nous avons disposé pour ces travaux, l'essentiel des études de besoins nutritionnels a porté sur la détermination de la ration journalière et sur les besoins en protéines et en acides aminés. Somme toute, la production extensive d'alevins de perche fluviatile en étangs fertilisés apparaît intéressante pour son coût et le moindre effort qu'elle nécessite, mais la survie en fin d'élevage est très faible (7 %) et incontrôlable. Toutefois, la production semi-intensive ou intensive en eaux vertes dans des étangs bâches avec apport d'Artemia substituée progressivement par de l'aliment sec semble de loin la plus fiable. Elle permet une maîtrise de l'environnement aquacole (température, oxygène dissous, pH etc.) et un taux de survie élevé (40 %) (Mélard et Kestemont, 1994; Kestemont et al., 1995), contrairement à la production en étangs. Elle a cependant l'inconvénient d'être onéreuse pour sa consommation massive d'Artemia. De plus, la production intensive en bassins bâches entraîne parfois des épidémies d'origine bactérienne. Les paramètres zootechniques obtenus en fin d'élevage pour les transferts à différents poids des larves de la perche fluviatile sur aliment artificiel sec, indiquent que le sevrage tardif améliore la survie. Le sevrage Besoins nutritionnels chez la perche Perca fluviatilis 241 précoce entraîne des mortalités massives, mais les poissons survivants montrent une adaptation importante caractérisée par une croissance comparable à celle des poissons élevés avec des aliments vivants. Le sevrage précoce peut, de ce fait, permettre de créer des souches résistantes de géniteurs et d'alevins en perciculture. L'examen des capacités digestives des larves sevrées à différents poids, montre une bonne stabilité des enzymes digestives pour le transfert d'Artemia sur aliment sec à partir de 300 mg de poids moyen. Cette observation ajoutée aux taux de survie et de croissance élevés en fin d'élevage pour le transfert à ce poids (300 mg), indique qu'il peut représenter un poids effectif de sevrage de la perche fluviatile à un aliment artificiel sec. Comme pour la plupart des poissons de pisciculture, le poids de la perche fluviatile a un effet sur sa ration optimale. Celle-ci varie avec son poids suivant l'équation : Log (ration opt) = 0,283 (Log (poids)) + 0,734. D'où : ration opt (%) =5,42 poids (g)-O ,283. Cette relation est du même type que celle rapportée par Mélard et al.(1995) pour les mêmes stades de développement de la perche fluviatile (ration opt (%) = 3,30 poids (g)-O ,24). La teneur en protéines et en acides aminés de son régime alimentaire a un effet hautement significatif sur ses performances zootechniques et sa composition biochimique corporelle. Ses besoins en protéines étudiés à trois stades différents indiquent un taux de 50 % du régime sec pour les jeunes poissons de 0,5 g environ de poids moyen, mais à partir d'un poids moyen de ±3 g et plus, ses besoins se stabilisent à ±40 % de l'aliment sec. La composition en acides aminés du corps entier des alevins de perche fluviatile élevés dans du zooplancton en étang fertilisé ne change pas au cours de son développement et est très similaire à celle de la truite arc-en-ciel, du saumon atlantique et du poisson chat américain. Toutefois, ses besoins estimés en acides aminés à partir d'une approche nutritionnelle assez fiable (le gain corporel en acides aminés essentiels y compris la tyrosine et la cystéine est égal à 34 % de la quantité totale de protéines digestibles consommées), la rapprochent plus de la truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss). Les différents résultats obtenus constituent des informations clés dans le cadre de la mise au point d'un schéma d'alimentation optimale pour l'élevage intensif de la perche fluviatile. Des études supplémentaires sont toutefois nécessaires pour faire toute la lumière sur les besoins nutritionnels de la perche fluviatile et les possibilités de son élevage intensif. Il s'agira notamment : • d'étudier ses besoins en lipides et en acides gras, • de rechercher son niveau maximum de tolérance à l'incorporation des hydrates de carbones dans son alimentation en vue d'augmenter la marge bénéficiaire des perciculteurs, 242 Résumé et conclusion • et surtout de faire l'étude prévisionnelle de ses épidémies en élevage confiné et rechercher les mesures curatives possibles.
Pagination / Nombre de pages: 360
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/9579
Collection(s) :Thèses soutenues

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