Mesure du potentiel méthanogène des déchets de manioc (manihot esculenta Crantz) issus de la production d’attiéké en milieu tropical humide (Yamoussoukro, Côte d’Ivoire).

Abstract

Dans ce travail il a été question d’étudier la productivité du biogaz à partir des déchets de manioc issu de la production de l’attiéké dans une région tropicale humide : cas de la ville de Yamoussoukro en vue de la détermination de sa teneur en méthane. Les déchets ont été récupérés de l’usine de transformation de manioc à l’INP-HB. Cinq réacteurs (R1=250g d’effluent, R2=100g de pelures + 150g d’effluent, R3=125g de pelures + 125g d’effluent, R4=150g de pelures + 100g d’effluent, R5=250g de pelures) ont été utilisés pour l’étude et ont fonctionné à une moyenne de 30°C. Les méthodes utilisées suivent les principes de mesure que l’installation AMPTS II pour le cas pratique. Théoriquement des formules mathématiques ont été utilisées. Au niveau des résultats, une quantité importante de biogaz (101 ; 115 ; 120 ; 111 et 29 ml au niveau des R1, R2, R3, R4, R5) a été obtenue. Les teneurs en méthane respectives sont de 39,6% ; 46,1% ; 43,3% ; 47,7% et 41,4%. Ces résultats montrent que même si le teneur en méthane du biogaz issu de chaque mélange reste inférieur à 50%, la digestion anaérobie du mélange effluent-pelures produit plus de biogaz avec une teneur en méthane supérieure à celle des déchets purs. Ainsi le ratio du mélange effluent-pelures a un rôle capital pour booster la productivité du biogaz et rentabiliser sa teneur en méthane.