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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/8008
Titre: Variabilité climatique et maïsiculture en milieu tropical humide : l'exemple du Bénin diagnostic et modélisation
Auteur(s): Houndénou, Constant
Directeur(s): Pérard, Jocelyne
Mots-clés: Variabilité climatique
Maïs
Risques et contraintes climatiques
Phénophase
Date de publication: 9-jui-1999
Editeur: Université de Bourgogne, France
Résumé: A partir d'une approche systémique, on identifie la variabilité climatique sur la période 1931-1990 et on évalue ses conséquences agroclimatiques sur les indices de satisfaction des besoins en eau à chaque phénophase de deux variétés de maïs (cycle court de 90 jours et cycle long de 120 jours) à l'aide d'un modèle de simulation de bilan hydrique des cultures. Le découpage de la période 1931-1990 en deux normales 1930-1960 et 1961-1990 montre que le Bénin traverse une péjoration climatique depuis deux décennies et que le climat béninien du sud a beaucoup plus varié que le climat soudanien au nord du pays. Cette péjoration climatique se manifeste par une réduction de la durée des saisons agricoles, une diminution du potentiel pluviométrique accompagnée d'une réduction du nombre de jours de pluie et une hausse des températures. La baisse de la pluviométrie couplée au réchauffement thermique et à l'action anthropique induit une dégradation du milieu écologique, une modification du bilan hydrique des cultures et un désarroi au niveau du monde paysan qui se réfère à la métaphysique pour expliquer le phénomène climatique. Le diagnostic agroclimatique de la culture du maïs dans ce contexte de péjoration climatique atteste une réduction des indices de satisfaction des besoins en eau du maïs précoce de 90 jours au cours de la deuxième saison des pluies au sud du Bénin. Ainsi, le risque de stress hydrique est permanent au sud-ouest du pays dans la zone littorale. Cette situation s'explique par le dérèglement du cycle pluviométrique saisonnier par rapport à la longueur du cycle végétatif du maïs à cycle court de 90 jours. En revanche, on ne note pas de modification importante des indices de stress agroclimatique pour le maïs de 120 jours sur les deux périodes. Au contraire cette variété de maïs se porte bien dans le Borgou car elle bénéficie surtout de l'arrière effet de la fumure du coton. Dans le sud, il bénéficie aussi de l'atténuation de la petite saison sèche intercalaire. Le dérèglement pluviométrique saisonnier et son corollaire la réduction de l'indice de satisfaction des besoins en eau, met la campagne agricole du mais de la deuxième saison dans une situation inconfortable. Pour surmonter la péjoration climatique et pallier ses conséquences agronomiques, les agriculteurs adoptent des stratégies anti-risques en accord avec les agents d'encadrement du développement rural. Cependant, les paysans demeurent parfois réticents aux innovations techniques et à certains cultivars à cause de leurs expériences. Cette situation est aggravée par la dévaluation monétaire du franc CFA et le passage de l'économie de type socialiste à une économie libérale. La hausse du prix de l'engrais ne permet plus à certains paysans d'accepter les variétés améliorées de mais qui nécessitent la fumure. Dans le contexte actuel et outre les contraintes et les risques climatiques, la maïsiculture se trouve confrontée à des problèmes d'ordre démographique, pédologique, édaphique, social.
Pagination / Nombre de pages: 404
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/8008
Collection(s) :Thèses soutenues

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