Etude préliminaire de l'infection urinaire en urologie (à propos de 468 cas)

Abstract

L'infection urinaire, confondue avec les autres troubles urinaires au IVème siècle, puis précisée dans son diagnostic par les travaux de KASS dans les années 1956, reste un problème d'actualité en chirurgie urologique. Notre travail qui s'étale sur quatre ans, a consisté à déterminer sur une série de 1 318 malades hospitalisés : l'incidence de l'infection urinaire les maladies favorisantes les facteurs iatrogéniques et les données thérapeutiques actuelles. 26% des malades étaient infectés à l'entrée, 9 Y. ont été infectés dans le Service d'où une incidence de 35 Y. d'infections dans notre série. Si l'adénome de la prostate et les lithiases sont les principales maladies favorisantes, sur le plan iatrogénique, l'endoscopie est plus infectante que les sondages eux-mêmes plus infectants que les interventions chirurgicales.12 % de ces infections se sont compliquées, dont 6 cas se sont aggravés de choc septique. Du point de vue bactériologique, on note une nette prédominance des bacilles Gram négatif • l'Escherichia coli est le premier germe toutes infections confondues • alors que le Proteus est le premier germe des infections hospitalières (iatrogènes). Sur le plan thérapeutique, le Service a adopté la bithérapie (association de 2 antibactériens) pour le traitement correct des infections urinaires. Les produits les plus efficaces sont les céphalosporines de 3ème génération et les quinolones. L'essentiel de la prophylaxie des IU dans le service consiste à observer des règles rigoureuses d'asepsie faire un diagnostic précoce des IU en pré-opératoire et en post-opératoire faire une antibioprophylaxie avant les interventions.