Mentalisation et traumatisme: Cas des enfants réfugiés centrafricains de 6 à 11 ans séparés des parents

Abstract

La mentalisation est un concept qui réfère à la capacité qu’a un individu d’interpréter les comportements des autres sous forme d’états mentaux, soit des croyances, des désirs, des émotions et des intentions. Cette capacité implique que la mentalisation est associée au développement de la régulation émotionnelle, à la construction d’une identité cohérente, stable et différenciée ainsi qu’au maintien des relations saines et réciproques. Cependant, dans notre étude dont l’objectif est de vérifier si la mentalisation contribue comme facilitateur du traumatisme chez les enfants réfugiées de 6 à 11 ans et qui sont séparés de leurs parents, nous sommes partis d’un constat à partir duquel on a observé la cause du traumatisme chez les enfants réfugiés séparés des parents au travers de la mentalisation. C’est ce qui nous a amené à nous poser la question de recherche suivante : quelle est l’influence de la mentalisation sur le du traumatisme chez les enfants réfugiés séparés de leurs parents ? A cette question nous avons émis l’hypothèse selon laquelle la mentalisation contribue comme facilitateur du traumatisme chez les enfants réfugiés de 6 à 11ans séparés des parents. Cette hypothèse, nous l’avons appelé hypothèse générale, que nous avons opérationnalisée en trois hypothèses de recherche :  HR1 : La capacité à distinguer ses propres états mentaux et ceux des autres contribue comme facilitateur du traumatisme chez les enfants réfugiés séparés des parents.  HR2 : La conscience des affects contribue comme facilitateur du traumatisme chez les enfants réfugiés séparés des parents.  HR3 : Les biais de mentalisation contribue comme facilitateur du traumatisme chez les enfants réfugiés séparés des parents. Pour vérifier ces hypothèses nous avons utilisé le social stories test de Sharp pour mesurer la mentalisation et le Trauma Symptom Inventory de John Briere pour mesurer le traumatisme. Ces deux instruments ont été passés à dix enfants tirés sur une population de 54 du site des réfugiés de Ngarisingo à l’Est du Cameroun. Les résultats des tests, leurs analyses et interprétations ont donné lieu à la confirmation de toutes nos hypothèses. Ce qui signifie que la mentalisation a une influence sur le du traumatisme chez les enfants réfugiés de 6 à 11 ans séparés des parents.