Conséquences neuro-histopathologiques de l’hémorragie intracérébrale chez le rat

Abstract

Les accidents de la voie de la circulation et le Traumatisme Crânien (TC) qui en résulte, sont un problème de santé publique majeur mais négligé. Ils sont la principale cause de mortalité dans le groupe d’âge de 1 à 40 ans. La plupart des cas concerne en effet les pays à faible revenu ou à revenu moyen dont l’Égypte fait partie. Le contrôle de ce fléau au sein du pays nécessite la prévention des accidents de la route mais également une meilleure prise en charge thérapeutique des victimes. Le traitement du TC et de ses lésions, y compris l’œdème et l’hémorragie intracérébrale (HIC), est tout d’abord médical. Cependant, il n’existe toujours pas de traitement efficace pour améliorer le pronostic des victimes. Par conséquent, il est nécessaire d’explorer de nouvelles cibles thérapeutiques capables de contrôler les mécanismes physiopathologiques mises en route et limiter ainsi les séquelles. Dans ce travail, nous avons caractérisé le déficit neurologique et la lésion à court-terme, c’est-à-dire à 24 heures post-hémorragiques mais également à long-terme ou à 7 jours après l’HIC, afin d’étudier leur évolution respective dans le temps. Ce modèle consiste à administrer dans le striatum gauche une dose de 0,12 U/μl de collagénose grâce à une aiguille reliée à un pousse-seringue électrique. Le modèle est réalisé chez des rats mâles « Sprague-Dawley ». La surface de la lésion striatale et de la lésion totale ainsi que celle des ventricules cérébraux de chaque niveau de coupe est mesurée à l'aide d'un système d'analyse d'image. Le score neurologique des animaux est évalué juste avant l’euthanasie, puis le volume de lésion et celui des ventricules sont mesurés. Tout d’abord, il faut noter que nous n’avons pas eu de mortalité parmi les rats. La collagénase entraîne un déficit neurologique important à 24 heures. Cependant, les animaux ont une amélioration du score neurologique total à 7 jours. Elle entraîne aussi à 24 heures une lésion striatale et totale qui régresse 7 jours après l’hémorragie avec une dilatation observée surtout au niveau du ventricule cérébral gauche. Cette étude de caractérisation des lésions au cours de l’HIC représente une étape préliminaire dans une série d’expérimentation. Ce travail s’inscrit parmi les recherches internationales visant à améliorer la prise en charge des TC. De futures études sont planifiées pour définir plus finement les mécanismes physiopathologiques impliqués au cours de l’HIC ainsi que les thérapeutiques envisageables pour les moduler.