Proposition de renforcement du système de surveillance du VIH gabonais par la relance de la surveillance sentinelle chez les femmes enceintes

Abstract

En 1993, le Gabon procède à la promulgation du texte d’application de la naissance du Programme National de Lutte contre le sida et les IST (PLNLS/IST) (MILLELIRI, 2004). A cette date déjà, avec une prévalence du VIH chez les femmes enceintes estimée à 2,3%, le Gabon est donc déjà classé parmi les pays à épidémies généralisée (OMS/UNAIDS/UNICEF, 2008). La surveillance sentinelle chez les femmes enceintes débute en 1991 par un site, puis s’élargit à trois sites en 1995(OMS/UNAIDS/UNICEF, 2008) et, en 1996, le Gabon met en place, avec l’aide de la coopération française, le réseau de laboratoire de surveillance du VIH (MILLELIRI, 2001). Un système de surveillance doit permettre de déterminer la tendance de la prévalence, d’établir une relation entre la variation de la prévalence et les comportements observés. Mais aussi, d’apprécier l’impact des interventions mises en oeuvre sur les comportements (OMS/ONUSIDA, 2002). Les activités de surveillance du VIH au Gabon se sont réalisées de façon irrégulière. Après une baisse des activités, de 2003 à 2007, la surveillance a redémarré. Mais le système actuel remplit-il ses fonctions ? Ce travail a consisté à déterminer si le système de surveillance de l’infection à VIH remplit les différentes exigences établies par l’OMS et l’ONUSIDA. Il est basé sur la revue de la littérature et un stage à l’Institut de Santé Publique de Bruxelles. Après analyse du système gabonais, puis une comparaison avec des systèmes d’autres pays, nous en avons fait ressortir les forces et les faiblesses. Puis nous avons proposé des solutions pour le renforcer. L’OMS a fait certaines recommandations pour la surveillance, mais l’adoption d’un système doit également tenir compte d’un certain nombre de contraintes liées au contexte ou aux procédures. C’est pour toutes ces raisons que notre principale proposition a consisté en un protocole de surveillance chez les femmes enceintes, mais également en quelques recommandations pour les autres composantes

In 1993, Gabon proceeded to the enactment of implementing legislation of the birth of the National Program to fight against AIDS (PLIST) (MILLELIRI, 2004). At that time already, with a prevalence of HIV among pregnant women estimated to be 2.3%, Gabon was already ranked among countries with generalized epidemics (WHO / UNAIDS / UNICEF, 2008). Sentinel surveillance among pregnant women started in 1991 with one site, then expanded to three sites in 1995 (WHO / UNAIDS / UNICEF, 2008) and in 1996, Gabon put in place, with the help of french cooperation, the laboratory for the monitoring of HIV (MILLELIRI, 2001). A monitoring system must determine the trends of prevalence, to establish a relationship between the change in the prevalence and behaviors. But also to assess the impact of interventions implemented on behaviors (WHO / UNAIDS, 2002). Monitoring activities for HIV in Gabon were made irregularly. After a quiet period, from 2003 to 2007, activities restarted again. But does the current system fulfill its functions? This work was to determine if the monitoring system for HIV infection satisfied the various requirements set by WHO and UNAIDS. It is based on literature review and an internship at the Institute of Public Health in Brussels. After analysis of the Gabon system, and a comparison with systems in other countries, we highlight the strengths and weaknesses. Then we have proposed ways to strengthen it. The WHO has made some recommendations for monitoring, but the adoption of a system must also take into account a number of constraints related to context or procedures. For all these reasons, our main proposal was a monitoring protocol for pregnant women, but also some recommendations for other components