Contribution des Agents Communautaires dans la planification familiale : cas du projet ACQUAL à Kinshasa –RDC de janvier 2015 à décembre 2017

Abstract

Contexte: En Afrique, la charge de la mortalité maternelle et infantile est importante, 24% des femmes en âge de procréer ont accès à une méthode de contraception moderne En RDC, le taux de mortalité maternelle est de 846 décès pour 100 000 naissances vivantes. Les besoins non satisfaits en PF sont de 28% ; le taux de la prévalence contraceptive est de 19% ; 8% pour les méthodes modernes et 20% pour la ville de Kinshasa. Le taux de fécondité reste élevé à 6,6 enfants par femme. Les conséquences sanitaires et sociales de la grossesse non désirées et la pauvreté sont liées. Pour relever le défi, l’appui des ADBC s’avère indispensable. L’objectif général de cette étude était de déterminer l’apport des ADBC dans l’offre des services de PF dans la ville de Kinshasa à travers le projet ACQUAL de janvier 2015 à Décembre 2017. Méthode : C’était d’une part une étude rétrospective sur les données de 796 ADBC et 177.441 méthodes distribuées, dont 126.986 nouvelles acceptantes (deux bases de données de 2015-2017) et d’autre part, une étude transversale par entretien directif, réalisée dans huit zones de santé tirées au hasard chez 28 clientes, 32 ADBC, et 10 PTF du projet, du 04 au 13 Juillet 2018. Résultats : Sur les 796 ADBC, les femmes étaient majoritaires (60%). L’âge moyen était de 41 ans. La tranche d’âge 35-44 ans représentait 31 %. Le niveau d’étude secondaire représentait 76%. Les mariés représentaient 75%. La distribution des préservatifs était à 68% et de 5 pour les méthodes naturelles. Les méthodes contraceptives les plus connues par les clientes étaient les pilules, les préservatifs masculins et les implants. Elles ont toutes déclaré leur satisfaction des services fournis par les ADBC. Les principales raisons d’abandon étaient le refus du mari, les saignements, la religion et les ruptures de stock Conclusion : Le taux de prévalence contraceptive moderne à Kinshasa est bas. Les ADBC peuvent aider à atteindre les cibles qui échappent aux structures médicales.

Context: In Africa, maternal and infant mortality load is heavy. Twenty-four (24%) of women of reproductive age have access to modern contraceptive method in DRC where the maternal mortality rate is 846 maternal deaths per 100,000 live births and unmet need for family planning is 28%. Contraceptive prevalence is 19%; 8% for modern contraceptive methods and 20% in the city/province of Kinshasa. Total fertility rate is high 6, 6 children per woman. Health and social consequences of unwanted pregnancies and poverty are linked. To respond to this challenge, the support of community based distributors agents (CBDA) of modern family planning methods is indispensable. The overall objective of this study was to determine the contribution of CBDA in family planning service delivery in Kinshasa through the ACQUAL project from January 2015 to December 2017 Method: It was on the one hand a retrospective study on the data of 796 CBDA and 177441 family planning methods distributed to 126986 new adherents (two data bases from 2015-2017) and a cross sectional or transversal study on the other hand through directed interview carried out in 8 health zones chosen at random to 28 clients, 32 CBDA and 10 technical and financial partners of the project from 04th to the 13th of July 2018 Results: Of the 796 CBDA, women were a majority 60%. Average age was 41 years. The age range 35-44 years accounted for 31%. Secondary level education represented 76%. Married women represented 75%. Distribution of preservatives was 68% while natural family planning methods represented 5%. The most known family planning methods by clients were contraceptive pills, male condoms and implants. They all declared satisfaction with services offered by CBDA. The main reasons for abandonment were refusal by the husband, bleeding, religious believers and stock outs Conclusion: Modern contraceptive prevalence rate in Kinshasa is low. CBDA have a potential to reach targets that are out of reach of health facilities