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https://hdl.handle.net/20.500.12177/2267
Titre: | Analyse de la durabilité des pratiques cynégétiques villageoises dans la Boumba-et-Ngoko (Région de l'Est au Cameroun) |
Auteur(s): | Ngoufo, R. Mbatchou, D.C. |
Mots-clés: | effort de chasse durabilité braconnage Faune spectre biologique |
Date de publication: | 15-oct-2020 |
Editeur: | Reseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d'Afrique Centrale (RIFFEAC) |
Résumé: | La gestion de la faune est une préoccupation majeure dans le monde entier. Au Cameroun et dans le Département de la Boumba-et-Ngoko (Région de l’Est au Cameron) en particulier, la faune sauvage fait l’objet d’une exploitation intense qui s’observe à travers le volume de produits fauniques commercialisés dans les marchés. La question qui se pose est celle de savoir si les pratiques cynégétiques villageoises sont de nature à contribuer à la préservation des ressources fauniques. En effet, ces pratiques sont-elles durables ? L’objectif de ce travail est d’évaluer la durabilité de ces pratiques, en partant de l’hypothèse qu’elles sont dominées par l’illicite qui entraîne la raréfaction et la disparition des espèces animales. Des données ont été collectées dans huit localités au moyen des Interviews semi-structurées, des observations directes et des questionnaires, auprès d’un échantillon de 187 ménages. Ces données ont été traitées à travers les logiciels SPSS 12.0, Microsoft office et Adobe Illustrator. Les résultats montrent la prédominance des techniques interdites, notamment les pièges en câble d’acier qui sont utilisés par 98% des chasseurs et des armes à feu qui sont utilisés par 32% des chasseurs. L’importance du piégeage et de la chasse au fusil se situe aussi au niveau des captures qui en résultent. Ces deux techniques assurent respectivement 56% et 41% des captures. Le spectre biologique des prélèvements montre que de nombreuses espèces protégées sont capturées: les femelles (45% des captures), les espèces des classes A et B qui représentent respectivement 22% et 24% des captures. Huit types d’infractions fauniques ont été jugés au Tribunal de Première Instance de Yokadouma de 2004 à 2019 : le défaut de permis de chasse (22%), la capture des animaux intégralement protégés (19%), le défaut de permis de collecte (19%). On observe également l’intensification de la chasse entre les mois de mai et octobre, période de fermeture de la chasse. Ces pratiques illégales entrainent des conséquences telles que la raréfaction de la faune et l’éloignement des zones de chasse, obligeant les chasseurs à parcourir des distances plus longues pour trouver du gibier. Ainsi, les espaces lointains fournissent 48% des captures, principalement de grands et moyens mammifères comme le buffle et le gorille. Quant aux espaces proches, ils n’assurent que 8% des captures en majorité constituées de petits mammifères comme les rongeurs (porc-épic, hérisson). Ces résultats confirment l’hypothèse que les pratiques cynégétiques villageoises dans la Région de l'Est au Cameroun sont dominées par l’illicite et ne sont pas écologiquement durables. |
Pagination / Nombre de pages: | 60-70. |
URI/URL: | https://dicames.online/jspui/handle/20.500.12177/2267 |
Autre(s) identifiant(s): | https://doi.org/10.5281/zenodo.4044129 |
Collection(s) : | Articles publiés dans des revues à comité scientifique |
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Fichier | Description | Taille | Format | |
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Art. Mbatchou D. et al. pp60-70 RSTFEBC_ISSN 2409-1693_eISSN 2412-3005_-RIFFEAC-Volume 15.pdf | 3.51 MB | Adobe PDF | Voir/Ouvrir |
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