Le paradigme galiléen et sa mise en question dans le nouvel espace épistémologique : des principes modernes aux principes contemporains d'interprétation de la nature

Abstract

La révolution scientifique des XVIème et XVIème siècles, la révolution initiée par Galilée, interprétée par Descartes, synthétisée par Newton, nous avait fait comprendre que la nature est mécaniste qu'elle est simple, déterministe, réversible. La nature de la science moderne était une nature morte, passive une nature automate dont le comportement avait pour clef des lois accessibles à l'homme une nature dont les hommes devaient se rendre "maîtres et possesseurs" pour reprendre l'expression tour à tour baconienne et cartésienne. Tout ceci est communément reçu. Seulement ce qui n'est pas du tout un truisme, c'est que cet édifice - l'édifice de la science moderne a subi et subit des craquements. Les principes sur lesquels reposait l'intelligibilité moderne de la nature sont affectés par le développement du savoir objectif. Le savoir contemporain non seulement prend à rebrousse-poil les principaux concepts d'interprétation de la nature par la science moderne mais semble aussi remettre en question l'aiguillon secret, l'ambition prométhéenne qui a toujours animé la science moderne, le culte domination croissante sur les choses.