Contribution à la connaissance de la bioécologie de vingt - six espèces d’élasmobranches au Sénégal

Abstract

Le travail s’est déroulé, de 2000 à 2013 et a déjà fait l’objet de 22 articles, parus dans des revues internationales. Il a porté sur la systématique, l’écologie et la biologie de la reproduction de vingt-six espèces de Poissons Élasmobranches, débarquées à Dakar par la pêche artisanale sur les plages de Soumbédioune, Ouakam et Hann et par la pêche industrielle. L’analyse des captures totales d’Élasmobranches a montré que les espèces ont été plus abondamment capturées par la pêche artisanale. Les histogrammes de fréquence présentent généralement une distribution inégale des tailles et les relations taille-masse sont toujours fortement bien corrélées, car le coefficient de corrélation r est proche de 1, ceci quel que soit le sexe. L'étude systématique fondée essentiellement sur des caractères morphométriques a révélé peu de différences entre les espèces. Les contenus stomacaux de 13 espèces ont été analysés selon des méthodes classiques, qualitatives et quantitatives mais aussi statistiques. Le cannibalisme est rare et la compétition intraspécifique exceptionnelle. Les Élasmobranches ingèrent essentiellement des Téléostéens et des Crustacés et parfois des Céphalopodes, notamment Octopus vulgaris. O. vulgaris a été identifiée dans les estomacs de deux espèces, Scyliorhinus cervigoni et Squatina oculata. L’étude de la reproduction nous a permis de mettre en évidence quelques aspects fondamentaux de la biologie : oviparité, viviparité, lécithotrophie, matrotrophie, diapause embryonnaire, taille de première maturité sexuelle et taille maximale. En outre, chez Zanobatus schoenleinii nous avons pu révéler pour la première fois l’existence d’une forte dépigmentation de la face dorsale que nous pensons être liée à un albinisme.