L’intégration socio-économique des refugies centrafricains dans la sous-préfecture de Gore (Tchad), 2003-2023.

Abstract

Les conflits armés, les exactions politiques, les désaccords communautaires, les troubles naturels voire changements climatiques sont à l'origine pour la plupart des cas dans le monde, des afflux incessants des réfugiés. C'est le cas notamment de ceux centrafricains qui, depuis le début des années 2000, sont présents au Tchad en général et plus particulièrement dans la sous-préfecture de Goré d’où la présence des différents acteurs principaux tels que les institutions des Nations-Unies, les Organisations Internationales et/ou Nationales, les Organisations Non-gouvernementales qui ne cessent d’œuvrer pour assister les réfugiés. L’objectif de la recherche portant sur ce thème consiste dans un premier temps à évoquer les différents problèmes qui rendent l’intégration socio-économique des réfugiés centrafricains plus complexe au Tchad et surtout dans ladite région sans oublier les différentes suggestions nécessaires à entreprendre pour une meilleure intégration des réfugiés. Considéré dès le début de la crise par les réfugiés centrafricains comme terre de refuge, le Tchad se voit non seulement dans l'obligation de les accueillir compte tenu de ses engagements tant nationaux qu'internationaux en faveur des réfugiés mais aussi par sa volonté de maintenir son image solidaire sur la scène internationale. En ce qui concerne l'aspect méthodologique, dans le but de mieux cerner, comprendre et élucider la question relative à l'intégration socio-économique des réfugiés centrafricains dans la sous-préfecture de Goré en particulier et au Tchad en général, le recours à une documentation issue d'autres sciences telles que le droit, la sociologie, l’anthropologie, la géographie est important. L'Histoire en tant que science requiert diverses sources pour son élaboration. Néanmoins, malgré les assistances multiformes dont bénéficient les réfugiés centrafricains de ladite région, ces derniers tardent malheureusement à s'intégrer dans le tissu socio-économique et ce, à cause des problèmes tels que le manque d'accès aux services de base, manque d'activités et/ou d'emplois, manque de formations professionnelles, conflits agriculteurs-éleveurs, discrimination voire les désaccords avec la communauté locale, manque de financement, faiblesses institutionnelles et juridiques...Dans une telle mesure, il est important d'œuvrer pour favoriser et faciliter l'intégration socio-économique de ces derniers en mettant à leur disposition des moyens nécessaires tels que l’accès aux services de base, les former et les conscientiser au vivre ensemble avec la population locale, l’accès aux emplois et la mise en place des activités génératrices de revenu voire bien d’autres.