L’accessibilité de l'école primaire publique de Ngousso pour les élèves en situation de handicap mental

Abstract

Ce travail porte sur l’accessibilité de l’école primaire publique de Ngousso pour les élèves en situation de handicap mental. En effet, selon la théorie de l’accessibilité universelle de Fougeyrollas et al. (2019) l’accessibilité de l’école permet aux enfants de bénéficier des enseignements indispensables à leur développement (cognitif, social, émotionnel et physique), d’interagir avec leurs pairs, de développer des relations positives, d’acquérir des compétences qui renforcent leur autonomie, leur confiance en eux-mêmes et leur capacité à participer activement à la société. Sédat (2009), citant Winnicott (1941), explique que « une atmosphère stable et bienveillante autour de l’enfant a un effet cumulatif qui édifie sa confiance dans les gens du monde extérieur et un sentiment de sécurité générale, ce qui fortifie sa croyance en de choses bonnes et de bonnes relations à l’intérieur de lui-même ». Cependant, malgré les textes ministériels sur l’implémentation de l’éducation inclusive dans les écoles, à l’école primaire publique de Ngousso (école dite normale), les enfants en situation de handicap mental sont marginalisés, délaissés à eux-mêmes. L’objectif de cette étude est d’explorer et décrire les dispositifs d’accessibilité de cette école. Cette étude répond donc à la question de recherche suivante : « Quelles sont les défaillances qui interfèrent sur les dispositifs d’accessibilité de l’école publique de Ngousso pour les enfants en situation de handicap mental ? ». Elle s’est penchée sur trois enseignants, animateurs de niveau, ayant au moins un enfant en situation de handicap mental dans leur classe. Sélectionnés après le phénomène de saturation empirique pour cette recherche qualitative, ils ont permis la collecte des données à l’aide d’un guide d’entretien. Les données issues du terrain revèlent qu’il existe des défaillances au niveau des dispositifs d’accessibilité de l’école publique de Ngousso pour les enfants en situation de handicap mental. En effet, les enseignants manquent de méthodes et de dispositifs pour faciliter la véritable inclusion de ces enfants. Le cadre n’étant pas adapté à leurs besoins spécifiques, cela crée un sentiment de culpabilité chez les enseignants car n’ayant pas les moyens de les aider à être autonome et s’insérer. Cette situation crée un environnement non protecteur et non favorable au développement de l’autonomie et de l’épanouissement des enfants, renforçant ainsi les différences et la perception sociale négative des enfants en situation de handicap scolaire.