Gestion administrative de l'éducation à l'environnement et au développement durable dans les établissements secondaires publics de l'Arrondissement de Yaoundé 3e : vers une approche projet de l'ODD 11

Abstract

La présente étude porte sur la « gestion administrative de l’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) dans les établissements d’enseignement secondaire publics de Yaoundé 3e : vers une approche projet des Objectifs du développement durable dans la cible 11 (ODD11) ». Elle analyse méthodiquement et systématiquement l’ensemble des mesures opérationnelles et stratégiques de l’éducation à l’environnement et au développement durable autour du concept fédérateur de l’« assainissement ». Placé sous le prisme des politiques publiques de gestion des villes et communautés durables (ODD 11), le problème à résoudre est celui de l’« absence d’une politique réelle de gestion administrative de l’EEDD dans les établissements d’enseignement secondaire publics (EESP) de Yaoundé 3e ». Autrement dit, il existe une rupture entre les prescriptions juridico-institutionnelles et les pratiques de gestion de l’EEDD dans les unités scolaires publiques. Et cela est, une gangrène ou un goulot d’étranglement à l’atteinte des objectifs fixés par le gouvernement camerounais tant sur la « nouvelle école » que la « citoyenneté responsable » qui constituent d’ailleurs un des objectifs de l’ODD11 en vue de garantir des villes et des communautés sûres, seines, résilientes et durables. Cette étude met en relief l’interférence entre, la gestion administrative de l’EEDD au sein des établissements scolaires et le développement des compétences chez les apprenants, en vue de construire et de promouvoir des cités et communautés durables. Elle part de la question principale suivante : en quoi la gestion administrative de l’EEDD dans les établissements d’enseignement secondaire général et techniques publics de Yaoundé 3e influence-t-elle les principes des politiques publiques de gestion des villes et communautés durables ? Ainsi, nous avons formulé l’hypothèse selon laquelle ; la gestion administrative contribue à l’atteinte des objectifs de gestion des villes et communautés durables par le biais de son dispositif juridique et institutionnel adapté, ses ressources adéquates, les acteurs et les outils de mise en œuvre appropriés. Nous avons procédé à une recherche mixte où deux catégories d’outils de collecte de données ont été utilisées : les outils quantitatifs et les qualitatifs. La collecte de données quantitatives a été possible grâce au questionnaire administré à 91 répondants, dont l’analyse a été faite par le logiciel SPSS au travers du test de corrélation Khi-Carré. Pour ce qui est des données qualitatives, elles ont été recueillies, d’une part par le guide d’entretien passé à cinq (05) chefs d’établissement de l’arrondissement de Yaoundé 3e dont la grille d’analyse des contenus a été réalisée et d’autre part, par la grille d’observation qui nous a permis de toucher du doigts des réalités de l’état des lieux des unités scolaires. Trois théories explicatives nous ont permis de justifier la validité de nos hypothèses : la théorie de l’action publique, la théorie des parties prenantes et celle des effets pervers. Les résultats indiquent que la gestion administrative de l’EEDD fait face à des vides juridiques et institutionnels, à des ressources humaines peu qualifiées, des ressources financières et matérielles insuffisantes, une carence des outils de mise en œuvre et des acteurs adéquats, dont l’aménagement conduit à l’implémentation de la nouvelle école et au développement de la citoyenneté responsable.