L'enseignement de la logique et construction des savoirs en classe de première et de terminale : cas de l'Arrondissement de Yaoundé Ier du Département Mfoundi

Abstract

La pratique didactique de la philosophie dans les établissements scolaires aujourd’hui au regard du contexte pédagogique actuel APC/ESV doit cesser d’être plus théorique pour devenir plus pratique en vue du développement des compétences philosophiques d’une part, et d’autre part pour le développement intégral des apprenants. En effet, partant d’une observation empirique de l’enseignement de cette discipline par les professionnels scolaires, il ressort un écart dans la pratique de celle-ci. Cela a pour conséquence les lacunes cognitives des apprenants (incapacité à penser logiquement) et leurs mauvaises notes de classe dans cette discipline. Suite à cela, nous pouvons penser qu’il y a encore un problème très crucial dans la pratique didactique de la philosophie dans nos établissements scolaires secondaires. Et ceci pourrait avoir pour mobile la négligence et la mauvaise pratique de certains enseignants de l’enseignement de la logique qui pourtant constitue la matrice de la philosophie. Car, c’est grâce à celle-ci que l’apprenant peut développer les compétences philosophiques : l’esprit critique et l’autonomie de la pensée. En fait, ce sont ces compétences qui amènent l’élève à la productivité, à la créativité, au développement du sens de la responsabilité. C’est dans cette perspective que s’inscrit ce travail : L’Enseignement de la logique et construction des savoirs en classes de Première et de Terminale : cas de l’arrondissement Ier du Mfoundi. Ainsi, il a pour intention de pallier à cette incongruité didactique de l’enseignement de la philosophie dans nos établissements. À partir de là, une question fondamentale se pose : comment mieux construire les savoirs philosophiques à partir de l’enseignement de la logique ? De cette principale interrogation de notre étude, deux autres questions secondaires se dégagent, quelles peuvent être les causes d’une mauvaise construction des connaissances en philosophie et les conséquences y afférentes ? Comment faire pour y remédier en vue du développement des compétences en philosophie via la bonne construction des savoirs au moyen de l’apprentissage de la logique ? Pour ce faire, à la première question, nous pouvons dire qu’il faut faire recours aux méthodes et techniques adéquates tout en impliquant l’apprenant. À la seconde question, nous répondons en disant que les causes sont d’ordre pédagogique, didactique et même épistémologique et les conséquences sont négatives notamment chez les apprenants mais aussi sur le plan de l’image sociale de la discipline et de son utilité. C’est pourquoi, l’objectif principal ici est en premier lieu d’exposer ces causes et ces conséquences. Ensuite, de suggérer des solutions probantes et possibles afin d’y remédier. Cependant, cela ne sera possible qu’après la présentation des données recueillies sur le terrain et leur analyse au moyen d’une enquête menée chez les élèves des classes de Première et Terminale et des enseignants dans certains établissements secondaires de l’Arrondissement de Yaoundé Ier, Département du Mfoundi, Région du Centre au Cameroun.