Etude des pouvoirs thérapeutiques et anti-stress oxydatif des extraits de Anogeissus leiocarpus (DC.) Guill. & Perr., chez les poussins infectés par Salmonella typhimurium.

Abstract

Ces dernières années, la viande de volaille est devenue la source de protéine la plus consommée à travers le monde entier et pourrait représenter la moitié de la production mondiale de viande dans les dix prochaines années. Malheureusement, la salmonellose et le stress oxydatif causent d’énormes pertes économiques et un problème de santé publique, aggravé par la résistance aux antibiotiques. Les phytobiotiques se présentent alors comme une alternative aux antibiotiques. Notre étude visait à évaluer les effets des extraits de feuilles de Anogeissus leiocarpus sur la salmonellose et le stress oxydatif chez des poussins de chair. Pour ce faire nous avons évalué d’abord in vitro, l’activité antibactérienne des extraits aqueux et hydroéthanolique 70% de Anogeissus leiocarpus sur deux souches mutirésistantes de Salmonella typhimurium d’origine aviaire. Nous avons alors obtenu un rapport CMB/CMI égal à 1 (aqueux) et 2 hydroéthanolique synonyme d’un effet bactéricide. Le triphytochimique a révélé des teneurs en polyphénols totaux sensiblement égales pour les extraits aqueux et hydroéthanolique ; soit respectivement 558,25 mg EAG/g et 605,41 mg EAG/g. Toutefois, l’extrait hydroéthanolque reste plus riche en flavonoïdes totaux que l’extrait aqueux soit respectivement 539,60 mg EQ/g et 388,95 mg EQ/g. En outre nous avons observé des activités antioxydantes très intéressantes. Par ailleurs l’extrait aqueux de Anogeissus leiocarpus utilisé dans le traitement d’une Salmonellose induite a significativement amélioré certains indices cliniques, le comportement et quelques paramètres biomarqueurs du stress oxydatif chez des poussins de chair. En conclusion, Anogeissus leiocarpus pourrait être utilisée comme un phytomédicament en aviculture.