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https://hdl.handle.net/20.500.12177/12580
Titre: | Les facteurs explicatifs et les incidences du changement des structures sociales chez les Boulala du Fitri en contexte de décentralisation au Tchad |
Auteur(s): | Abdoulaye Ali, Abdel-Madjid |
Directeur(s): | Ella Ella, Samuel-Béni |
Mots-clés: | Fitri Tchad Boulala Décentralisation Conflits Sociologie politique. |
Date de publication: | 2024 |
Editeur: | Université de Yaoundé I |
Résumé: | « Les facteurs explicatifs et les incidences du changement des structures sociales chez les Boulala du Fitri en contexte de décentralisation au Tchad » est le titre du présent mémoire. La circonstance ayant induit le choix de ce sujet de recherche est le démembrement du canton historique du Fitri en sept nouveaux cantons et l’érection de celui-ci en un sultanat, suite à la concrétisation du processus de décentralisation au Tchad. Le problème qui se pose ici est d’élucider la ségrégation des structures sociales chez les Boulala du Fitri, au lendemain de la création de ces nouveaux cantons par l’État tchadien dans le cadre du processus de décentralisation. L’objectif principal de la recherche est d’expliquer et de comprendre les facteurs explicatifs des conflits liés à la décentralisation et leurs conséquences sur la communauté Boulala du Fitri. Ce qui induit la question principale de recherche suivante : comment comprendre les incidences du changement des structures sociales chez les Boulala du Fitri en contexte de décentralisation au Tchad ? Une telle interrogation incite à formuler l’hypothèse principale selon laquelle le processus de décentralisation au Tchad a provoqué plusieurs conflits au sein des chefferies du Fitri, dus à divers facteurs explicatifs avec des impacts négatifs sur les plans social, politique, économique et culturel. Pour vérifier cette hypothèse, nous avons, d’une part, mobilisé trois théories. D’abord, la théorie de l’action réciproque de Georges Simmel souligne la fonction socialisatrice du conflit en renforçant la cohésion sociale de chacun des groupes ; ensuite, la théorie de représentations sociales de Serge Moscovici sert à confronter les avis des parties en conflit sur le processus de décentralisation ; enfin, la théorie de « l’habitus » et des « champs » de Pierre Bourdieu est utile ici pour repérer la difficulté de se débarrasser des rouages et de s’adapter à la nouvelle donne, ainsi que pour favoriser la lutte des positions entre dominants et dominés. D’autre part, la vérification s’est faite à travers l’exploitation de cinquante-huit (58) documents et la réalisation de douze (12) entretiens semi-directifs avec les populations, les autorités traditionnelles et administratives. Toutes les données collectées ont été analysées avec la technique de l’analyse de contenu, qui a mis en relief quatre (04) principaux types de conflits, sept (07) facteurs explicatifs essentiels et dix (10) conséquences majeures. Il s’agit notamment du conflit opposant le Sultan du Fitri aux quatre nouveaux Chefs de cantons, de la confrontation entre les populations du Fitri, de l’insoumission des populations aux nouveaux chefs de cantons et de la complicité de l’État central. Tous ces conflits sont rendus possibles par deux catégories de facteurs, à savoir : l’intérêt égoïste du Sultan du Fitri, le refus du système démocratique, la permanence de l’ancien système dans les nouvelles chefferies, le droit foncier et l’ignorance des populations (facteurs endogènes) ; le non-respect des mesures gouvernementales et la complicité des autorités administratives (facteurs exogènes). C’est alors que huit (08) conséquences impactent négativement quatre domaines, à savoir : les divisions entre villages et la perte de la cohésion sociale et communautaire, la perte de la cohésion familiale et les pertes en vies humaines (domaine social) ; la double administration locale et le non-respect de la hiérarchie (domaine politique) ; l’amplification des conflits agriculteurs-éleveurs et le blocage du développement local (domaine économique) ; et, la dévalorisation des valeurs et normes coutumières (domaine culturel). Vu les conséquences susmentionnées, nous interpellons les autorités administratives de faire appliquer les mesures gouvernementales. Car, l’Etat reste la forme la mieux organisée pour réglementer les institutions traditionnelles et administratives. Aux leaders traditionnels et coutumiers, que la neutralité politique soit leur propre afin de mieux préserver les us et coutumes. Aux populations, de saisir la décentralisation et de s’exercer à la participation citoyenne, afin d’assurer le développement local dans tous les domaines |
Pagination / Nombre de pages: | 150 p. |
URI/URL: | https://hdl.handle.net/20.500.12177/12580 |
Collection(s) : | Mémoires soutenus |
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