Crise de souveraineté et de développement de l'Afrique subsaharienne contemporaine. Une lecture de ET SI L’AFRIQUE REFUSAIT LE DÉVEVELOPPEMENT ? d’Axelle Kabou

Abstract

Ce travail porte sur le développement de l’Afrique subsaharienne contemporaine à l’aune de la reconquête de la souveraineté de ses États. Il s’intéresse principalement sur l’impact du déficit de la souveraineté sur le développement de l’Afrique subsaharienne ainsi que sur les conditions de possibilité de son émergence tous azimuts. Selon Axelle Kabou, les causes du sous-développement de l’Afrique noire sont a priori endémiques dans la mesure où elles sont d’ordre psychologique, c’est-à-dire qu’elles résident dans la tête des Africains. Le dessein étant de montrer sur la base d’une telle approche le bien-fondé de l’acquisition d’une réelle souveraineté en Afrique subsaharienne contemporaine. Passant en revue les causes traditionnelles, politiques, économiques de cette crise, la posture d’Axelle Kabou sur la question du développement de l’Afrique subsaharienne, y compris les éventuelles crises de pertinence de son analyse tant sur le plan théorique que pratique. Si les mobiles du sous-développement de l’Afrique noire sont à la fois idéologiques et économiques, le développement de l’Afrique noire quant à lui est aujourd’hui conditionné par la reconquête de la souveraineté de ses États. Car, le déficit de celle-ci handicape considérablement son développement, dans la mesure où il ne permet pas aux Africains de penser eux-mêmes leur politique de développement, mieux de se mobiliser et de s’investir véritablement à l’atteinte de ce dessein, et bien plus encore de bénéficier de leurs nombreuses ressources nécessaires à la renaissance du continent négro africain. Si la souveraineté des Etats-nations d’Afrique est effective, l’Afrique sera désormais affranchie de toute influence postcoloniale, ce qui aboutira à la réforme des consciences africaines, qui se soldera par la restauration d’une conscience historique authentique. C’est grâce à elle que les Africains pourront véritablement faire le bilan de cette crise, et dresser un état de besoins conséquents en matière de développement. La méthode analytico-critique permet ici de cerner le concept de développement en Afrique subsaharienne non plus comme une vision néolibérale imposée par des nations étrangères, mais plutôt comme une mobilisation des forces africaines et une gestion autonome et responsable des ressources du continent.