La mobilité politique féminine en contexte de compétition électorale : une analyse des trajectoires de formation du leadership politique féminin dans le Mfoundi

Abstract

Le présent travail interroge l’inadéquation entre le dynamisme des femmes en politique et les trajectoires du leadership politique féminin dans le Mfoundi. Il soutient l’idée que le dynamisme des femmes en période de compétition électorale détermine leurs trajectoires sur la scène politique. La question centrale qui a conduit cette recherche est la suivante : comment se construisent les trajectoires du leadership féminin dans le Mfoundi en contexte électoral ? L’hypothèse qui sert de fil conducteur est que les trajectoires du leadership féminin se construisent à travers les déterminants socio-professionnels et la mobilisation d’un capital social et d’une grande réputation genrée. Sur le plan théorique, cette étude s’adosse sur trois des grilles analytiques. Nous avons concomitamment mobilisé l’approche systémique, l’approche du changement social et le constructivisme structuraliste. Cette épure théorique permet d’analyser les interactions des femmes dans le champ politique en contexte de compétition électorale et de rendre compte de la manière dont se construisent leurs trajectoires et les opportunités qui se construisent sur la scène politique. Sur le plan méthodologique, l’observation directe, la recherche documentaire et les entretiens semi-directifs constituent les outils à partir desquels nous avons collecté les données que nous faisons parler tout au long de ce travail. Ce travail révèle que la mobilité politique féminine en contexte de compétition électorale est souvent le résultat d’une combinaison de facteurs individuels et contextuels. Les femmes politiques dans le Mfoundi ont communément une formation académique et politique solide, ce qui leur donne une base de connaissances et de compétences nécessaires pour réussir en politique. Néanmoins, la mobilité politique dans le processus de construction du leadership féminin ne dépend pas seulement des qualifications individuelles. Les femmes font face à des stéréotypes et des préjugés sexistes, qui les amènent à travailler deux fois plus dur que leurs homologues masculins pour un renouvellement idéologique et normatif qui régule la compétition électorale et la participation des femmes dans la prise de décision.