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https://hdl.handle.net/20.500.12177/11793
Titre: | Analyse de l’utilisation des produits phytosanitaires dans les périmètres maraîchers en Côte d’Ivoire : cas du District Autonome d’Abidjan et de la région des Grands-Ponts |
Auteur(s): | Samb, Fatou |
Directeur(s): | Sawadogo, Louis Yaméogo, Tegawinde Jérôme Sogbohossou, Etotépé |
Mots-clés: | résidus de pesticides agriculture pollution du sol pollution de l'eau produits chimiques côte d'ivoire |
Date de publication: | 10-sep-2023 |
Editeur: | Université Senghor |
Résumé: | Le secteur agricole joue un rôle crucial dans l'économie de la Côte d'Ivoire, mais il est confronté à des enjeux majeurs, notamment l'utilisation intensive de produits phytosanitaires dans les cultures maraîchères. Des enquêtes ont été menées pour analyser cette utilisation dans les périmètres maraîchers du District Autonome d’Abidjan et de la région des Grands-Ponts en Côte d’Ivoire, impliquant les acteurs des structures étatiques, les maraîchers et les revendeurs de pesticides des communes de Bingerville, Port-Bouët, Jacqueville, Dabou, et Grand-Lahou. Il existe plus de 2429 produits phytosanitaires homologués en Côte d’Ivoire, mais les biopesticides ne représentent que 3% de cette gamme. Au total, 47 pesticides sont utilisés par les maraichers dont 80% sont homologués avec des substances actives telles que l'Acétamipride, le Mancozèbe, l'Abamectine et le Difénoconazole. En outre, certains pesticides destinés à d’autres cultures se retrouvent dans les maraichères. La majorité des maraîchers enquêtés sont des hommes (83%). Environ 36% de ces maraîchers enquêtés n'ont pas reçu d'éducation formelle. L’étude révèle que, moins de 50% des maraîchers respectent les dosages recommandés, le délai avant récolte, et le stockage conforme. Les maraîchers s'approvisionnent principalement chez des grossistes dont seulement 58% sont agréés. Les cultures principales sont la laitue (16%), la tomate (14%) et le gombo (13%), sur une superficie moyenne d'environ 1 hectare. Cependant, il existe une corrélation entre les revenus et la superficie cultivée. Il est noté une faible pratique de l'agroécologie notamment l'utilisation de biopesticides dans le maraichage. Les analyses des résidus de pesticides dans l'eau et le sol révèlent des concentrations dépassant les normes, notamment pour la Cyanazine, la Monuron, l'Isoproturon, et surtout de l'Aldicarb qui est très toxique et interdite en Côte d'Ivoire dont les concentrations dépassent de 10 fois la norme (0,023μg/L). En résumé, les maraîchers n’adoptent pas de bonnes pratiques phytosanitaires entraînant la contamination de l'eau et du sol par les résidus de pesticides. Une collaboration étroite entre les décideurs, les scientifiques et les agriculteurs est essentielle pour développer des approches durables en matière de gestion des ravageurs et des pesticides dans les périmètres maraichers. The agricultural sector plays a crucial role in Côte d'Ivoire's economy, but it faces major challenges, particularly the intensive use of plant protection products in market gardening. Surveys were carried out to analyse this use in the market garden areas of the Autonomous District of Abidjan and the Grands-Ponts region of Côte d'Ivoire, involving stakeholders from state structures, market gardeners and pesticide retailers in the communes of Bingerville, Port-Bouët, Jacqueville, Dabou and Grand-Lahou. There are more than 2,429 registered plant protection products in Côte d'Ivoire, but biopesticides account for only 3% of this range. A total of 47 pesticides are used by market gardeners, 80% of which are registered with active substances such as Acetamiprid, Mancozeb, Abamectin and Difenoconazole. In addition, some pesticides used on other crops are found on market gardens. The majority of market gardeners surveyed were men (83%). Around 36% of the market gardeners surveyed had received no formal education. The study reveals that less than 50% of market gardeners comply with recommended doses, pre-harvest intervals and proper storage. Market gardeners buy their produce mainly from wholesalers, only 58% of whom are approved. The main crops are lettuce (16%), tomatoes (14%) and okra (13%), grown on an average area of around 1 hectare. However, there is a correlation between income and area cultivated. Agroecology is not widely practised, particularly the use of biopesticides in market gardening. Analyses of pesticide residues in the water and soil reveal concentrations exceeding standards, particularly for Cyanazine, Monuron, Isoproturon, and above all Aldicarb, which is highly toxic and banned in Côte d'Ivoire, with concentrations 10 times higher than the standard (0.023μg/L). In short, market gardeners are not adopting good phytosanitary practices, leading to contamination of the water and soil by pesticide residues. Close collaboration between decision-makers, scientists and farmers is essential if we are to develop sustainable approaches to pest and pesticide management in market garden areas. |
Pagination / Nombre de pages: | 77 p. |
URI/URL: | https://hdl.handle.net/20.500.12177/11793 |
Collection(s) : | Mémoires soutenus |
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