Etude de la compatibilité de la bactériose de la tomate (Lycopersicon esculentum Mill.), de l’aubergine (Solanum aethiopicum G.), du manioc (Manihot esculenta C.) avec l’anacardier (Anacardium occidentale L.) en Côte d’Ivoire.

Abstract

Le développement de la culture d’anacarde tend à devenir une limite pour la production vivrière en Côte d’Ivoire. Pour contribuer à la sécurité alimentaire tout en garantissant le premier rang mondial, il s’avère nécessaire de déterminer les cultures vivrières non hôtes de la bactériose de l’anacardier. Cette étude a été menée sur trois cultures vivrières pour ressortir la sensibilité de l’anacardier à la bactériose de la tomate, de l’aubergine et du manioc. La compatibilité de l’anacardier avec trois isolats bactériens isolés des fragments de feuilles de manioc, de tiges de tomate, d’aubergine malades et d’un isolat bactérien d’anacarde provenant du CEA-CCBAD de l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB) a été testée in vitro et in vivo. Des colonies blanc-ivoire, lisses, brillantes, convexes, avec des contours réguliers, non puantes et d’aspect visqueux ont été obtenues après 72 heures d’incubation. Les jeunes plants de tomate, d’aubergine, d’anacardier et de manioc ont été inoculés avec les isolats bactériens. Le manioc et l’aubergine ont été plus sensibles à la bactérie d’anacardier. La tomate a été tolérante à la bactérie d’anacardier. Aucun symptôme n’a été observé chez les plants d’anacardier. L’association anacardier et tomate ne pose pas de problème sanitaire pour la production de la noix de cajou.