Traumatisme des situations conflictuelles Boko-Haram et handicaps psychiques chez les soldats de retour de l’Extrême-Nord Cameroun: cas du vécu du syndrome de stress post traumatique

Abstract

Ce mémoire est intitulé Traumatisme des situations conflictuelles Boko-Haram et handicaps psychiques chez les soldats de retour de l’Extrême-Nord Cameroun: cas du vécu du syndrome de stress post traumatique. Il s’inscrit dans une perspective traumatologique, plus spécifiquement de traumatismes mentaux et psychiques, s’intéresser aux spécificités des traumatismes subis par les soldats camerounais engagés dans le combat contre Boko-Haram. Ils ont en effet été confronté à un adversaire qui usait non seulement de la terreur, d’où déjà sa définition par les politologues de « terroriste » mais du traumatisme comme moyen de combat, car l’arme favorite du terroriste est le facteur traumatogène et ce serait l’une de ses forces dans les combats asymétriques. On sait d’ailleurs que partout sur cette Terre, lorsque les terroristes frappent, les politiques et les hommes de culture qui appellent à résister non que ce mot à la bouche : il ne faut céder ni à la panique, ni à la peur… car c’est ce que veulent les terroristes ». De telles considérations nous ont conduit à la question de recherche suivante : « le traumatisme des situations conflictuelles Boko-Haram affecte t-il la santé mentale des soldats Camerounais revenus de l’Extrême-Nord Cameroun ? ». L’hypothèse générale formulée pour répondre à cette interrogation est que « Le traumatisme des situations conflictuelles BokoHaram affecte la santé mentale des soldats Camerounais revenus de l’Extrême-Nord Cameroun ». De cette hypothèse générale découlent trois des hypothèses de recherche (HR) qui sont : HR1 : - « Les réactions physiques sont la résultante du traumatisme physiologique qu’ont subi les soldats camerounais durant les conflits Boko-Haram ». HR2 : - « Le trouble du sommeil et de la conscience est la conséquence du traumatisme mental qu’ont subi les soldats camerounais durant les conflits Boko-Haram ». .HR3 : - « Le traumatisme psychique du conflit armés Boko-Haram a un effet sur l’humeur et l’affectivité des soldats camerounais revenus de l’Extrême-Nord Cameroun ». Pour vérifier nos hypothèses nous avons rencontré dans le cadre de leur cure à l’Hôpital militaire Région N°1 de Yaoundé, 4 soldats vétérans de la guerre contre Boko-Haram et nous les avons interviewés et soumis au test de Rorschach. Les résultats de notre enquête ont été analysés et interprétés au regard des théories exposées dans la première partie de ce mémoire. Des entretiens ont retient que l’importance des vécus émotionnels, de l’ébranlement de la conscience. Des faits vécus en situations de combats n’ont pas été oubliés et ont pu continuer à resurgir à travers différents symptômes alors que les sujets avaient déjà regagné leur bases arrières, étaient hospitalisés à l’Hôpital militaire à Yaoundé. Du Rorschach on retient l’hypothèse diagnostique, la même pour tous les sujets : « schizophrénie paranoïde ». Ceci se comprend au regard des théories du test de Rorschach telles que Hermann Rorschach les a élaborées. Au terme de cette recherche, il apparaît que nos trois hypothèses de recherche sont vérifiées et que le traumatisme des situations conflictuelles Boko-Haram a affecté la santé mentale des soldats Camerounais revenus de guerre.