Influence des fertilisations minérale et organique sur la productivité du manioc (Manihot esculenta Crantz) à partir des miniboutures déshydratées à Daloa dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire.

Abstract

La présente étude s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la production agricole et de la protection de l’environnement. Elle avait pour but d’identifier des alternatives d’origine organique aux engrais minéraux utilisés dans la culture du manioc. Les travaux ont consisté d’abord à optimiser la reprise des miniboutures déshydratées des variétés améliorées de manioc, Bocou 1 et Yavo en pépinière. Pour ce faire, dix substrats de composition variable ont été confectionnés à base de terre supplémentés de sciure de bois, de fiente de poulets, de balles de riz réduites en charbon et du NPK 10 18 18. Le taux de reprise des miniboutures et les paramètres morphologiques des plantules ont été évalués pendant vingt-un jours. Les résultats ont révélé que le taux de reprise est très élevé sur le substrat S3 (86,5 % chez Bocou 1 et 85,5 % chez Yavo). En outre, le substrat S4 a présenté six feuilles par plant chez Bocou 1 et dix feuilles chez Yavo avec une hauteur moyenne de 10 cm chez Bocou 1 et de 20 cm (Yavo). Secondairement, les travaux ont consisté à évaluer les effets de trois fumures sur les paramètres agronomiques des plants-pépinière après plantation. Les fumures étudiées étaient T1 : purin de fiente de poulets ; T2 : balles de riz réduites en charbon et T3 : NPK. Les résultats ont montré que les traitements T2S6 et T2S3 ont induit une meilleure croissance des plants. Les rendements les plus élevés ont été obtenus avec les traitements T3S2 (98,22 t/ha) et T2S8 (91 t/ha) respectivement chez Bocou 1 et Yavo. Au plan économique, les traitements T3S2 et T2S8 qui génèrent des revenus nets respectivement 37 016 600 FCFA/ha et 34 319 000 FCFA/ha ont été plus rentables. Les résultats de cette étude permettront d’orienter les acteurs de la filière manioc vers une nouvelle technique culturale plus rentable.